Omer est amer
Omer,
Un homme amer,
goûtant de la vie l’éphémère,
confia un jour à sa mère
un jour gris de brumaire,
son désir de jeter à la mer
sa douloureuse chimère,
cet essai sur Homère,
écrit un mois de frimaire,
qu’un éditeur féru de grammaire,
lui avait refusé d’une voix douce-amère.
Ni le réconfort de sa mère,
Ni celui de sa belle-mère,
alertée par sa grand-mère,
ne purent stopper son geste victimaire.
Il balança à la mer
couleur bleu outremer,
Les écrits à l’abri d’un caisson en élastomère.
Réflexe primaire…
Passait pas là un bateau-mère…
Alors le caisson reprit la mer,
cette fois dans la cale du bateau-mère,
avec la cargaison de sel de mer.
En ouvrant le caisson, le capitaine Holmer,
natif de Saint-Omer,
découvrit le roman d’Homère
et son riche sommaire,
le confia à son ami député-maire,
dont le frère, éditeur, dirigeait la maison mère.
Fervent admirateur d’Homère,
l’éditeur ne vit pas les fautes de grammaire
et rendit le sourire à Omer,
qui un jour de brumaire,
avait jeté sa passion à la mer.
Martine
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