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Mes chers ami(e)s,

   Il y a bien longtemps que je ne suis venue ici, pour y partager avec vous le fruit de mes inspirations, sous forme de contes ou de nouvelles. C’est que je n’ai plus guère le temps de gérer plusieurs blogs à la fois, surtout depuis la première période de confinement, où nous avons tous dû mettre un terme à certaines activités, notamment sportives ou artistiques. Paradoxalement, pour moi qui suis retraitée, je n’ai jamais été aussi occupée que depuis ce jour où notre vie à tous a pris une tournure totalement différente. Alors, certes, je ne cours plus en tous sens pour gérer les trois vies d’une femme qui travaille (la professionnelle, la familiale et la « socio-sportive »), comme je le faisais quand j’exerçais encore mon activité professionnelle, mais je continue tout de même à courir. Dans ma tête. Quand ça commence à faire des nœuds, je mets sur pause.

   Il faut dire que dans la vie réelle, ou devrais-je plutôt dire semi-réelle, c’est-à-dire hors web, je suis actuellement très prise par trois activités extrêmement chronophages, même si elles sont ô combien captivantes.

  La première consiste à créer au moins une vidéo par semaine pour compenser mon absence en salle de sport, Covid oblige, en tant que coach sportif bénévole, ce qui permet aux adhérentes de continuer à prendre soin de leur forme physique, et surtout d’entretenir un lien social très important pour la santé mentale, en cette période sombre d’isolement.

   La deuxième concerne ma participation à l’ambitieux projet scolaire de ma commune : écrire un livre participatif pour enfants, lequel vient à l’appui d’un projet encore plus ambitieux : la création d’un géant (à l’image des géants du Nord qui existent actuellement). Je vous en reparlerai plus longuement lorsque ce livre sera prêt à être publié.

   La troisième, celle qui occupe en ce moment une grande partie de mon temps (sachant qu’en ce qui me concerne j’ai déjà terminé ma part du livre pour enfants), est l’écriture d’un nouveau livre qui regroupera toutes les pensées qui m’ont été inspirées ces derniers temps, ainsi que quelques poèmes, contes, nouvelles et haïkus. Je compte offrir ce livre à toutes les personnes en recherche de spiritualité qui auront envie de le découvrir.

   Le but de mon retour ici aujourd’hui, sur ce blog consacré à mes contes et nouvelles, est de partager avec vous l’expérience extraordinaire qui m’est arrivée avant-hier au matin. J’ai bien conscience que cette histoire ne parlera pas de la même manière à tout le monde et que certains d’entre vous n’y verront rien de si extraordinaire que cela, mais plus simplement la manifestation, certes un peu inhabituelle, d’une mécanique défaillante. Toujours est-il que cette expérience m’a parlé personnellement, en fonction d’une action que je venais de poser juste avant, suite à un choix vital pour moi. Ce qui, en ce qui me concerne, fait de celle-ci un événement miraculeux venant confirmer la justesse de mon choix. Pourquoi est-ce que je le partage ici avec vous ? Parce que je me sens poussée à le faire. Peut-être parce que cela aura aussi une signification pour certains d’entre vous et que les mots que vous vous apprêtez à découvrir auront également un sens pour vous, je ne sais pas…

   Posons d’abord le décor. Je ne commence jamais ma journée sans avoir pris le temps d’une lecture spirituelle. C’est là un privilège de retraité que je ne manquerais pour rien au monde, que celui de pouvoir prendre le temps de lire. C’est devenu plus qu’un plaisir pour moi, c’est presque un besoin, celui de me connecter à la Source, au Créateur, à l’Intelligence Infinie, à Dieu, au Grand Tout, à l’Amour, ou tout autre nom que l’on préfère Lui donner. Mais ce matin-là, j’ai fait quelque chose avant, quelque chose de vital qu’il me paraissait urgent de faire, pour mon propre équilibre et mon bien-être. J’ai posé un acte, suite à une intention ferme et déterminée. Il ne serait ni utile pour vous ni confortable pour moi que je vous livre ici cette décision éminemment personnelle, car ce n’est pas le propos.

   Juste après avoir acté cette décision vitale, je prends donc ma liseuse pour y poursuivre la lecture de mon livre en cours : « Les lettres du Christ », lequel m’a été envoyé il y a quelques mois par un ami très cher, que je considère en même temps comme un frère spirituel.

   Je m’apprête donc à reprendre la lecture (ou plutôt la relecture, puisque que j’avais déjà lu ce livre en entier) de la troisième lettre du Christ, là où je l’avais laissée la veille. Pour ceux qui n’ont pas de liseuse ou qui ne savent pas comment cela fonctionne, quand vous reprenez la lecture de votre livre, dès que vous rallumez la liseuse, vous vous retrouvez à la page où vous l’avez laissé la veille. Ce qui est bien pratique, soit dit en passant. Pas besoin de « marque-ta-page », comme dirait Dany Boon.

   Je pousse donc le bouton d’allumage de ma liseuse, sans toucher à rien d’autre, déjà heureuse et impatiente à l’idée de m’abreuver de cette lecture spirituelle, qui, je dois le dire, me parle plus intensément que beaucoup d’autres. Et pourtant j’en ai lu des livres ! Mais là, pas de troisième lettre qui s’affiche sur l’écran, parce que, aussi étrange que cela puisse paraître, les pages sont à cet instant en train de défiler à toute vitesse. En marche arrière ! Alors ça ! Ça ne m’était jamais arrivé ce genre de truc ! Je suis interloquée. Je ne comprends pas. Je n’ai touché à aucun bouton, ni à celui d’avance, ni à celui de retour. Mon esprit réfléchit à toute vitesse : aurais-je effectué cette manœuvre de retour la veille avant d’éteindre ma liseuse, que, du fait, je n’aurais pas déconnectée correctement ? Non, ça n’a aucun sens, c’est impossible, me dis-je. Toujours est-il que les pages continuent à défiler, et moi je n’ai pas du tout envie de relire le livre depuis le début. Au contraire, je veux avancer plus loin, maintenant que j’ai mieux compris et assimilé le sens des premières pages. De plus, voilà maintenant que la page à laquelle j’étais est définitivement perdue ! Finalement, les « marque-ta-page » c’est pas si mal que ça...

   Elle ne va pas défiler comme ça jusqu’au début ! me dis-je, avec un soupçon de contrariété. Je tape du doigt sur l’écran pour l’arrêter, comme je le fais d’habitude lorsque j’ai actionné le bouton d’avance ou de recul trop longtemps et que les pages défilent de cette manière. Mais cette fois, rien ne se passe. Elle ne s’arrête pas. Je recommence. Rien. Une troisième fois, rien. Et là, en une fraction de seconde, je pense l’impensable, je comprends l’incompréhensible, j’admets l’impossible : je ne maîtrise absolument plus cette liseuse. La rebelle ou l’entité mystérieuse à la manœuvre est en train de me conduire vers un endroit précis du livre, que visiblement je dois relire. Alors, de guerre lasse je ne tente plus rien, je laisse faire et j’attends.

   Je sais, ça vous paraît complètement délirant, comme à moi avant-hier, et pourtant cela s’est passé exactement comme je vous le décris.

   Mais lorsque j’ai commencé à lire les mots vers lesquels ma fanfaronne de liseuse m’a renvoyée en s’arrêtant toute seule à une page précise, je suis restée scotchée, car ceux-ci étaient en train, ni plus ni moins, de me confirmer point par point la décision que j’avais prise et le choix que j’avais acté quelques minutes avant de prendre ma liseuse en mains. Je partage ce texte avec vous, peut-être parlera-t-il à certains d’entre vous. C’est Jésus qui parle :

"Tout d'abord, je vis un bébé nouveau-né sous la forme "lumière", une forme de vie de la puissance créatrice (en caractère gras dans le texte). Le bébé grandissant pour devenir un enfant, puis un adulte, je vis graduellement diminuer la pure LUMIERE de la "Puissance Créatrice", puis finir par être complètement obscurcie par une couche dense de chaînes et de cordes."

J'ai lu la page suivante pour connaître la suite :

"Je demandai la signification de cette vision et il me vint à l'esprit une compréhension claire qui pourrait s'exprimer dans les termes suivants :

"De la naissance à la mort, les gens croient et affirment que leur cinq sens (la vue, l'ouie, le toucher, l'odorat et le goût) traduisent correctement leur propre réalité et celle de l'univers qui les entoure. De ce fait, et parce qu'ils tirent leur puissance d'esprit directement de la Puissance Créatrice Divine, il en est fait selon leurs croyances."

Chaque chaîne représente les pensées habituelles d'une personne, ses réponses à autrui et aux événements, ses préjugés, ses haines, ses animosités, ses anxiétés, ses chagrins, qui tous lient et éteignent la lumière de sa vision intérieure tirée de la "Puissance Créatrice". Il plonge ainsi dans les ténèbres sans le savoir."

Je laisse chacun libre d’interpréter et de comprendre ce texte, selon ce qu’il a à comprendre.

   Tout cela pour vous dire que lorsque l’on pose une intention dictée par notre âme (et lorsque cela vient de notre âme nous le ressentons, nous le savons sans l’ombre d’un doute), puis que nous posons ensuite un acte correspondant, l’univers trouve toujours un moyen de nous confirmer la justesse de cette décision, comme pour nous signifier : Tu as fais le bon choix, maintenant sois bien sûr(e) que Je serai à tes côtés pour la suite.

   C’est en tout cas de cette manière que j’interprète cette petite expérience personnelle, suite à laquelle je me suis sentie pousser des ailes. Voici la leçon que j’en tire pour moi aujourd’hui, et si je la partage avec vous, c’est sans doute qu’au fond de moi, je pense que c’est une vérité valable pour tout le monde, qui peut changer à la fois notre vie personnelle et celle des autres :

   Parfois nous espérons très fort certaines choses, tout en gardant dans un petit coin de notre esprit que cette chose n’est pas bonne pour nous et que nous sommes en train de nous leurrer. Parfois c’est l’inverse. Nous n’osons espérer certaines choses, pour diverses raisons : parce que nous nous en croyons indignes, parce que nous croyons manquer de force, de courage, d’habileté… Au fond de nous, nous savons, mais nous n’écoutons pas les désirs profonds de notre âme qui se manifestent à travers des signes pourtant évidents. Tant que nous refusons de les voir, tant que nous ne les reconnaissons pas, que nous ne les accueillons pas, il ne se passe rien de ce que nous souhaitons au plus profond de nous. C’est seulement quand nous ouvrons enfin les yeux de notre cœur et que nous écoutons notre âme que vient la réponse de l’Univers.

A la Source de notre être.

Martine